samedi 23 mars 2013

Classification des causes de l'échec scolaire




En simplifiant, il le faut quelquefois, on distinguera comme causes de l’échec scolaire :
1. Le milieu socio-familial + addictions (shit…).
2. Les désordres somatiques et troubles psychopathologiques : déficit sensoriel, retard mental, Trouble Envahissant du Développement (autisme…), schizophrénie… 
3. Les troubles de la personnalité
4. Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages
4A. Troubles des apprentissages
Autisme (Asperger)
Dépression
Mutisme électif
Refus scolaire anxieux
Précocité intellectuelle (douance) échouée
Troubles déficitaire de l’Attention (avec ou sans hyperactivité)
4B Troubles spécifiques du langage (les dys.)

Les troubles de la personnalité (classement DMS IV)
Nous sommes rarement confrontés à des troubles de la personnalité dans leur forme aboutie mais cela peut arriver avec la mise en œuvre de l’adolescence. Toutefois il peut être intéressant de les connaître afin, dans une forme mineure, de nous aider à percevoir la personnalité de certains élèves. A nous de réagir quand ces troubles deviennent envahissants
01. "La personnalité paranoïaque" est caractérisée par une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées comme systématiquement malveillantes. (manque de confiance)
02. "La personnalité schizoïde" est caractérisée par un détachement des relations sociales et une "froideur émotionnelle" (seule sans vrais amis)
03. "La personnalité schizotypique" est caractérisée par des distorsions en terme de connaissances et perceptions et des conduites excentriques (monde imaginaire)
04. "La personnalité antisociale" est caractérisée par un mépris et une transgression des droits d'autrui et l'exploitation sans vergogne des autres." (psychopathie)
05. "La personnalité borderline" ou "état limite" est caractérisée par un problème de gestion des émotions, une impulsivité, problèmes relationnels, image de soi instable conduisant fréquemment à des conduites autodestructrices. ("sur-émotif")
06. "La personnalité histrionique" est caractérisée par une quête permanente d'attention. ("remarquez-moi !")
07. "La personnalité narcissique" est caractérisée par un sentiment de supériorité par rapport aux autres, un besoin d'être admiré et un manque d'empathie." (s'aime lui-même)
08. "La personnalité évitante" (personnalité phobique ou phobie sociale) est caractérisée par une inhibition sociale, par des sentiments de ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au jugement négatif d'autrui." (pas à la hauteur)
09. "La personnalité dépendante" est caractérisée par un comportement soumis lié à un besoin excessif d'être pris en charge. (pas réellement autonome)
10. "La personnalité obsessionnelle-compulsive" est caractérisée par une préoccupation par l'ordre, la perfection et le contrôle. (prisonnière de son comportement)
Il m’est arrivé dans ma carrière d’être confronté à des adolescents souffrant d’une personnalité borderline ou histrionique. Cela s’est toujours mal terminé pour eux…

Les troubles spécifiques du langage (les dys.)
Les troubles dys sont des troubles cognitifs spécifiques qui induisent certains troubles des apprentissages. Ils ont une origine innée et persistent à l’âge adulte même quand ils sont contournés. Les enfants ayant un trouble dys sévère sont pris en charge par la MDPH. Plus tôt le dys est diagnostiqué, plus facile sera la mise en œuvre des processus de contournement.
On évitera la confusion avec les alexies, aphasies… qui décrivent un désordre pathologique de la sphère sensorielle, non contournable. On évitera bien sûr aussi toute confusion avec le retard, qui ne présente ni déficit cognitif ni anomalie cérébrale.
On fait varier le nombre de dys dans la population française entre 2% (pour les cas plus sévères) à 15 % si l’on prend en compte les altérations légères. Flaubert, Churchill, Einstein, Vinci, Spielberg,  Vernes, Picasso, Franklin… et de très nombreux architectes, sont des dys. célèbres.  B. Sauvageot utilise un néologisme, la bilexie, voulant par là nous faire comprendre, qu’en dehors des cas sévères, le Dys a un langage qui lui est propre (en fait bien plus performant que celui du vulgum pecus) et que, pour utiliser le nôtre, il passe par la traduction : d’où ses difficultés.
Pour simplifier on distinguera :
-Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie-dysorthographie.
-Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
-Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelés dyspraxie (+ dysgraphie)
-Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.
-Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques ou dysmnésie.
S’il advient qu’on soit dyslexique-dysorthographe seulement, les autres troubles induisent souvent une dyslexie.

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