En simplifiant, il le faut quelquefois, on distinguera
comme causes de l’échec scolaire :
1. Le milieu socio-familial + addictions
(shit…).
2. Les
désordres somatiques et troubles psychopathologiques : déficit
sensoriel, retard mental, Trouble Envahissant du Développement (autisme…),
schizophrénie…
3. Les troubles
de la personnalité
4. Les troubles
spécifiques du langage et des apprentissages
4A. Troubles des apprentissages
Autisme
(Asperger)
Dépression
Mutisme
électif
Refus
scolaire anxieux
Précocité
intellectuelle (douance) échouée
Troubles déficitaire
de l’Attention (avec ou sans hyperactivité)
4B Troubles spécifiques du langage (les dys.)
Les troubles de
la personnalité (classement DMS IV)
Nous sommes rarement
confrontés à des troubles de la personnalité dans leur forme aboutie mais cela
peut arriver avec la mise en œuvre de l’adolescence. Toutefois il peut être
intéressant de les connaître afin, dans une forme mineure, de nous aider à
percevoir la personnalité de certains élèves. A nous de réagir quand ces
troubles deviennent envahissants
01. "La personnalité paranoïaque" est
caractérisée par une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les
intentions sont interprétées comme systématiquement malveillantes. (manque de confiance)
02. "La personnalité schizoïde" est
caractérisée par un détachement des relations sociales et une "froideur
émotionnelle" (seule sans vrais
amis)
03. "La personnalité schizotypique"
est caractérisée par des distorsions en terme de connaissances et perceptions
et des conduites excentriques (monde
imaginaire)
04. "La personnalité antisociale" est
caractérisée par un mépris et une transgression des droits d'autrui et
l'exploitation sans vergogne des autres." (psychopathie)
05. "La personnalité borderline" ou
"état limite" est caractérisée par un problème de gestion des
émotions, une impulsivité, problèmes relationnels, image de soi instable
conduisant fréquemment à des conduites autodestructrices. ("sur-émotif")
06. "La personnalité histrionique" est
caractérisée par une quête permanente d'attention. ("remarquez-moi !")
07. "La personnalité narcissique" est
caractérisée par un sentiment de supériorité par rapport aux autres, un besoin
d'être admiré et un manque d'empathie." (s'aime lui-même)
08. "La personnalité évitante" (personnalité phobique ou phobie sociale) est caractérisée par une inhibition sociale,
par des sentiments de ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au
jugement négatif d'autrui." (pas
à la hauteur)
09. "La personnalité dépendante" est
caractérisée par un comportement soumis lié à un besoin excessif d'être pris en
charge. (pas réellement autonome)
10. "La personnalité obsessionnelle-compulsive" est caractérisée par une préoccupation par l'ordre, la perfection
et le contrôle. (prisonnière de son
comportement)
Il m’est arrivé dans ma
carrière d’être confronté à des adolescents souffrant d’une personnalité
borderline ou histrionique. Cela s’est toujours mal terminé pour eux…
Les troubles spécifiques du langage (les dys.)
Les troubles dys sont des troubles cognitifs spécifiques qui induisent
certains troubles des apprentissages. Ils ont une origine innée et persistent à
l’âge adulte même quand ils sont contournés. Les enfants ayant un trouble dys
sévère sont pris en charge par la MDPH. Plus tôt le dys est diagnostiqué, plus
facile sera la mise en œuvre des processus de contournement.
On évitera la confusion avec les alexies, aphasies… qui décrivent un
désordre pathologique de la sphère sensorielle, non contournable. On évitera
bien sûr aussi toute confusion avec le retard, qui ne présente ni déficit
cognitif ni anomalie cérébrale.
On fait varier le nombre de dys dans la population française entre 2%
(pour les cas plus sévères) à 15 % si l’on prend en compte les altérations
légères. Flaubert, Churchill,
Einstein, Vinci, Spielberg, Vernes,
Picasso, Franklin… et de très nombreux architectes, sont des dys. célèbres. B. Sauvageot utilise un néologisme, la
bilexie, voulant par là nous faire comprendre, qu’en dehors des cas sévères, le
Dys a un langage qui lui est propre (en fait bien plus performant que celui du
vulgum pecus) et que, pour utiliser le nôtre, il passe par la traduction :
d’où ses difficultés.
Pour simplifier on distinguera :
-Les troubles
spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie-dysorthographie.
-Les troubles
spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
-Les troubles
spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales,
communément appelés dyspraxie (+ dysgraphie)
-Les troubles
spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.
-Les troubles
spécifiques du développement des processus mnésiques ou dysmnésie.
S’il advient
qu’on soit dyslexique-dysorthographe seulement, les autres troubles induisent
souvent une dyslexie.
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