samedi 23 mars 2013

Un marché de dupe !




Connaissez-vous l’indice de masse culturelle nécessaire ? En 1945, la France est exsangue et en ce début des trente glorieuses, elle est incapable de fournir aux entreprises un personnel suffisamment qualifié et éduqué. L’économie manque d’ingénieurs, de cadres,  d’employés qualifiés. Même à travers la promotion interne, dans cette époque du self made man, il est impossible de combler la demande. Il faut élever le niveau culturel de la population pour rendre celle-ci apte à cette adaptation et aussi capable de fournir des diplômés. L’état va donc répondre au besoin de l’économie : création des bibliothèques municipales, des centres culturels, du livre de poche, multiplication des universités, diversification des diplômes… L’indice de masse culturelle de la population française va croître régulièrement jusqu’à aujourd’hui. Mais à compter de 1973, il va croiser l’indice  de besoin des entreprises en masse culturelle qui lui croît bien moins vite. Les entreprises vont trouver alors sur le marché un prolétariat surqualifié pour les tâches à entreprendre. Ce qui aura deux conséquences : le ralentissement de la promotion interne et l’embauche d’un personnel surqualifié pour des postes qui ne nécessitaient pas de qualification aboutie. Si on recrute le facteur au niveau de la licence et la caissière au niveau du bac… que faire des non diplômés, de ces 140 000 jeunes qui sortent chaque année sans qualification. Ainsi a-t-on créé au XXI siècle un sous prolétariat qu’il est impossible de résorber et que l’on gère à travers le RSA, les aides sociales, les restaus du cœurs et bien d’autres associations.
Nous sommes bien dans le sujet car une bonne partie de nos élèves à besoins particuliers vont constituer la masse des décrocheurs. Souvenons-nous que si former un ingénieur coûte cher, ce sera toujours infiniment moins que la gestion d’un chômeur de longue durée. Réf. Franck Lepage. Remue-méninges.

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