samedi 23 mars 2013

Il s’appelait Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau




Lorsque la Révolution française se décida de mener une réflexion sur la mise en place d’une école de la république plusieurs projets s’opposèrent. Deux s’affrontèrent. Celui de Saint-Fargeau, premier martyr de la révolution, assassiné prématurément le jour de la mort de Louis XVI, et celui de Condorcet mort avant de monter à l’échafaud. Robespierre n’aura pas lui aussi le temps d’imposer les idées de son ami Saint-Fargeau qui voulait qu’un enfant, selon la tradition de Sparte, appartienne à l’état et non à ses parents.
Les idées de Condorcet l’emportèrent… celles des JO « citius, altius, fortius » ou la réussite des meilleurs. C’est cette école-là qui est toujours la nôtre. De l’ancien Concours des bourses aux concours d’entrée aux grandes écoles, des zéro pointés aux vingt commémorés, c’est elle qui laisse sur la touche 140 000 élèves qui sortent tous les ans sans qualification.
Saint-Fargeau représente le pendant de Cordorcet. On peut lui rattacher la notion d’école obligatoire libre et gratuite qu’imposera près d’un siècle plus tard Jules Ferry, la coopération prônée par Freinet,  la notion de collège unique d’Haby, la suppression des examens collectifs qu’on a connu à l’Université de Vincennes dans les années 70, la lutte contre la constante macabre d’un Antibi aujourd’hui.
Il faut dire que ce cher marquis  était aussi pour la suppression des élites, seul moyen pour lui, de créer un ascenseur social. Il faut reconnaître que les régimes qui s’y essayèrent (je pense ici à Mao et sa Révolution culturelle et à d’autres plus atroces encore) échouèrent tous. Toutefois reconnaissons que l’égalité des chances est comme Le lièvre et la tortue, seule la ligne de départ est la même. Si nous naissons libre et égaux en droits… c’est avec le premier cri que tout se complique.

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